À la croisée du réel, de la fiction et des mondes fantastiques, les quatre jongleurs et danseurs du G. Bistaki travaillent depuis deux ans à cette nouvelle création autour de l’objet transitionnel et hautement symbolique du « drap blanc ». Ce tissu aux multiples utilités et qualités recouvre des symboliques très fortes, habille les fantômes, abrite nos rêves, protège les objets délaissés ainsi que nos mémoires. Autour de la grande structure d’un étendoir à linge, enveloppant les corps et l’espace scénique, le drap va se transformer, au gré des manipulations, en enveloppe charnelle, en costume, en coiffe, en accessoire, en décor d’opéra… Il sera tour à tour porté, frappé, lavé, délaissé, étendu et plié, se faisant rythme, souffle, instrument de travail et de jonglage.
Objet à la fois personnel et universel, le drap se pose ici comme le témoin de notre mémoire collective et de nos rituels communs et intimes. L’absurde mène à l’humour et à la poésie. Entre satire sociale et écriture cinématographique et circassienne, Tancarville nous entraîne dans une traversée des civilisations et du temps, dans ces points de frictions entre les mondes du visible et de l’invisible, du présent et de l’oublié, du réel et du fantomatique. Là où se logent nos peurs, nos rêves et nos faiblesses.
BIOGRAPHIE
> Compagnie LE G. BISTAKI (France)
Née à Toulouse, en 2006, de la rencontre des jongleurs et danseurs Florent Bergal, Sylvain Cousin, Nicanor de Elia, Jive Faury et François Juliot, la compagnie se définit comme un « cirque chorégraphique d’investigation » réuni afin de bouleverser leur quotidien artistique et scénique. Avec Cooperatzia (2010), puis en quatuor avec The Baïna Trampa Fritz Fallen (2015) et sa reprise Baïnana (2019), leur recherche affine inlassablement, dans des formes fixes ou déambulatoires, les interactions scéniques entre corps, objet(s), espace(s) et rapport au public. Ils intègrent Katja Andersen, Florencia Demestri et Natalia Fandino et retrouve Nicanor de Elia pour Bel Horizon (2020) et travaillent depuis deux ans à la création du projet pour l’espace public Tancarville (2024). En parallèle de ses créations collectives, le G. Bistaki développe des extensions artistiques solo : S’arrêter de François Juliot (2022), Au bon endroit au bon moment de Florent Bergal (2022), etc.
DISTRIBUTION
Florent Bergal, Sylvain Cousin, Jive Faury et François Juliot (création collective et jeu), Rémi Bernard (régie générale et machinerie), Hugo Oudin (création et régie lumière, Joël Fesel et Arthur Kuggeleyn (rencontres artistiques et humaines), Emmanuelle Grobet (costumière), Cécile Durot (production et diffusion), Véronique Dubarry et Marieke Lanoye (administration).