Depuis trente ans, le Théâtre du Centaure défie les notions de dressage pour inventer une créature de symbiose, mi-homme, mi-cheval. Entre adaptations théâtrales (Les Bonnes, Macbeth, Otto Witte) et petites formes in situ (Flux) en passant par des performances itinérantes (Cargo, TransHumance), Camille et Manolo explorent, avec leurs chevaux, les possibilités de combinaisons physiques, sémiologiques et métaphoriques de ce nouvel acteur à la fois animal et humain. Avec Surgissements Centaures, intervention insolite et surprise hors des lieux usuels de représentation, ces créatures mythologiques du centaure-mâle et du centaure-femelle bouleversent l’espace public, ses usages et ses usagers. Tout de noir vêtu, s’intégrant dans notre vie urbaine comme de brusques, douces et improbables apparitions, le cavalier et la cavalière engagent un drôle de ballet, nous racontent une histoire, ne faisant qu’un avec leur monture. Cette parenthèse aussi idyllique qu’inattendue nous associe à leur univers poétique et mythologique et c’est tout un quotidien qui se trouve bouleversé par l’apparition de ces créatures. Surgissements interroge au passage notre besoin d’inventer un nouvel équilibre, une autre place de l’humain dans son milieu de vie.
À Rennes, on ne sait pas encore où aura lieu cette apparition. Les Centaures ont leurs mystères, gardez l’œil ouvert.
BIOGRAPHIE
Créé en 1989 par Camille & Manolo, et basé depuis 1995 à Marseille, dans les Hauts de Mazargues, un lieu ouvert sur le massif des Calanques où se sont peu à peu bâties leurs splendides écuries sculptées, le Théâtre du Centaure donne vie, depuis trente ans, au mythe de cette créature mi-homme, mi-animal. Ce théâtre équestre revisite les grands classiques et invente d’autres histoires, avec une écriture centrée sur l’identité, la nature, le voyage et le temps qui passe. Pas un dressage, mais une symbiose née d’un long travail de complicité et de confiance avec leurs chevaux, permettant la naissance de ces créatures mythologiques uniques, où homme et animal ne font plus qu’un. Des Bonnes (1998) à un Macbeth (2001) joué dans une cour de prison, sur la digue d’un port industriel ou à travers le monde, en passant par Cargo (2005), la performance Flux (2007), Otto Witte de Fabrice Melquiot (2009) ou TransHumance (2013), Camille et Manolo parcourent le monde et les festivals et produisent en parallèle des courts-métrages, créations graphiques et audiovisuelles en forme de carnets de voyage sur leurs aventures et rencontres (Mer du Nord, Terschelling, Odessa, Pétrochimie, Marseille, Rotterdam, Europe, Istanbul, Ivresse, Le père, etc.).