Photo : Valérie Tortoléro
Les Tombées de la Nuit en partenariat avec Ay-Roop présentent
Seabuckthorn
Andy Cartwright
(Royaume-Uni)
Musique
Poète de la guitare acoustique et à résonateur, dont il tire des pièces amples pleines de rêve et d’invention, l’Anglais Andy Cartwright investit le décor d’Eden, le spectacle du P’tit Cirk au Vieux Saint-Etienne, pour dévoiler son envoûtant théâtre d’ombres sonores.

Of Disappearance, Near Translucent, I Could See the Smoke…
Il est souvent question d’effacement, de transparence, de vapeurs et de fumées dans les titres des pièces instrumentales d’Andy Cartwright, alias Seabuckthorn. Il faut dire que, pour ce guitariste anglais aussi discret qu’essentiel, ces images ont presque valeur de manifestes: voilà un homme qui n’utilise pas la musique pour mettre son ego en avant… Avec la patience du poète, il semble au contraire s’appliquer à le dissoudre, le gommer, le ramener à l’état de trace ou de fantôme dans des formes sensibles, des paysages imaginaires, des espaces sonores littéralement inouïs: tout un théâtre d’ombres où seuls le rêve et l’invention seraient au pouvoir. Pour y parvenir, Cartwright exploite toutes les ressources de la guitare acoustique à 12 cordes et de la guitare à résonateur, dont il prolonge ou aiguise les échos avec des effets, un archet, des percussions … Autant d’outils idoines pour ce virtuose du clair-obscur, ce maître de l’entre-deux, toujours à mi-chemin du tellurique et de l’aérien, de la mélodie et du bourdon, du figuratif et de l’abstrait. Cette manière de se faufiler entre les lignes lui permet aussi de brouiller bien des pistes spatio-temporelles : comme d’autres guitaristes visionnaires (Robbie Basho, Jack Rose, Ben Chasny…), Seabuckthorn n’aime rien tant qu’éclairer les chemins secrets, les passages dérobés reliant les époques et les genres. Aussi minimaliste soit-il, son dispositif lui permet de voir grand et loin: entre ses mains semblent se retrouver et s’enlacer l’école du luth baroque, le Delta blues, l’American primitive guitar, la musique ambient… L’une des pièces de Turns, son dernier album, s’intitule Occurring Waters: cette image d’eau qui sourd des profondeurs et finit par jaillir colle parfaitement à la nature de son esthétique. Tout en puisant dans les temps anciens, la musique d’Andy Cartwright divulgue sans cesse de nouveaux points d’origine, où l’auditeur peut se baigner comme dans une onde de jouvence.

BIOGRAPHIE

C’est avec des productions artisanales – des CDr faits main en édition limitée – qu’Andy Cartwright s’est fait connaître à partir de 2008. Faisant suite à They Haunted Most Thickly ( 2015 ), signé par les Parisiens de Bookmaker Records, son dernier album, Turns, est sorti au printemps 2017 sur le label américain Lost Tribe Sound.

DISTRIBUTION

Andy Cartwright : guitares 12 cordes ( acoustique et à résonateur )

samedi 08 juillet 2017
22:00 > 23:00
Théâtre du Vieux Saint-Etienne, Rennes

1h15
5 € (hors frais location) / 2€ (tarif sortir)
110 places
Lignes a-C1-C5-9, arrêt ou Station Sainte-Anne / LE vélo STAR : Sainte-Anne

moteur
PMR : 2 places
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