Metteur en scène complice du festival, Benoît Gasnier nous revient avec PASTA I BASTA, aventure théâtro - culinaire d’une journée hautement participative. Soit une cuisine ouverte, douze habitants complices, la préparation d’un repas de pâtes, des brocanteurs, des commerçants et des habitants du quartier, réunis pour une agora en forme de banquet … L’invention d’un espace public convivial et non - spectaculaire se joue ici à hauteur d’assiette et dans le partage de tagliatelles.

Depuis toutes ces années, Benoit Gasnier ( À L’ENVERS ) nous a habitué à des interventions théâtrales aussi sensibles que décalées, fuyant le spectaculaire au profit de formes participatives et pluridisciplinaire, sensorielles, actives et poétiques, plaçant le spectateur au cœur du dispositif artistique. Accompagné du scénographe Guénolé Jézéquel, il nous propose cette fois une drôle de rencontre théâtrale culinaire d’une journée, autour de la création d’une cuisine éphémère et d’un grand banquet gratuit aux fortes saveurs italiennes. PASTA I BASTA débute par le choix d’un lieu, d’une date et quelques ateliers pour douze habitants complices.

Ce dimanche, sur le mail François Mitterrand, l’équipage éphémère et la cuisine ouverte s’installent dès 10h. Une gestuelle se coordonne, les boules de farine circulent, les machines tournent, des dizaines de kilos de tagliatelles sèchent … Au milieu des brocanteurs et des commerçants du quartier complice, la fabrication des pâtes est déjà une performance, un vrai rituel de fête. Quatre cents convives sont attendus à partir de 20h pour prendre place autour des tables.
Ils pourront amener d’autres mets à partager avec leurs voisins d’un soir, et peut - être oseront - ils aller au bout du jeu en apportant leur propre table : petite ou grande, en bois ou en plastique, qu’importe la couleur, l’importance étant d’échanger avec ses camarades de tablées. Ce n’est pas un restaurant avec des clients.
C’est un banquet, propice à la rencontre entre convives, à l’invention, au partage d’un peu de temps et d’intimité autour du plat de PASTA I BASTA.

Dans cette réinvention du repas de quartier, cette journée particulière est pensée comme la trame d’un récit, depuis l’installation, les préparatifs jusqu’à l’arrivée des convives. Habitants, visiteurs et acteurs vont et viennent, de la scène aux coulisses, de la cuisine aux tablées, dans ce petit théâtre de farine et de pâtes, qui affirme, mine de rien, que la convivialité, la rencontre et la fête sont au bord de nos assiettes et de nos trottoirs.