Depuis quelques années, le plasticien, metteur en scène et perfomeur Belge Kurt Demey a fait entrer dans son univers surréaliste et poétique, les techniques de la magie et du mentalisme, explorant avec le spectateur la part du partage qui peut se faire autour du mystère et de l’inexplicable, via les ressorts de l’illusion psychologique. Avec L’HOMME CORNU, proposition très originale dans l’utilisation des codes des arts de la rue, le monde visible et invisible fusionnent au son des ponctuations de la contrebasse de Joris Vaninckenroye. Avec ses cornes plantées dans le dos, ses boules de verre, ses carnets à dessin et ses marrons divinatoires, Kurt Demey accueille en monologue, avant d’estomper les frontières entre fantaisie et réalité. Ses rituels poétiques participatifs, prenant pour cible les pensées même du spectateur, démontrent que la suggestion et la communication non-verbale sont bien plus puissantes qu’on ne le croit. Dans cette enclave spectaculaire de l’illusoire et de la magie, notre univers bordé par le cartésianisme et l’explication scientifique vole en éclats.