C’est sans doute l’un des plus vieux instruments du monde, celui qui permet de s’en sortir lorsque l’on chante un peu faux, que l’on a oublié les paroles d’une chanson… Mais le virtuose Frédéric Radix propulse le « sifflement » dans le domaine des arts musicaux majeurs. Avec cette SIESTE SIFFLÉE aussi drôle que techniquement renversante, le comédien/musicien emmène ses spectateurs, alanguis sur leur transat, à la découverte des grands airs du répertoire classique. Grimpé sur son meuble-scène avec son orchestre philharmonique de poche, il siffle et parle, joue sur l’anachronisme et les décalages de ce personnage enfantin et si bienveillant, pendant que Bizet, Schubert, Rossini et Mozart se matérialisent en sifflante… Cette petite forme délicate et sensible nous fait peu à peu décoller sur un nuage poétique et sonore qui met à distance la brutalité du monde. « Si les gens repartent en sifflant, le siffleur est content » résume en toute simplicité Fred Radix. Comme une promesse de lendemains qui chantent.