Il s’agit d’une expédition sur la vallée de la Vilaine menée par une équipe d’explorateurs associés pour cette occasion. L’équipe se compose des Tombées de la Nuit et du Bureau Cosmique.

Au mois de juillet 2015, nous partirons ensemble dans une expédition à travers la vallée de la vilaine, rivière sans fond aux rivages sans fin que nul explorateur ne saurait décrire dans sa totalité. Nous rencontrerons toujours des lieux vierges, des antres inconnues, des fleurs, des carrières, des iles, quelque chose d’inouï que nous aurons oublié. Car sous la surface de ce que l’on voit au premier abord, il y a les profondeurs des histoires de chacun! Qu’elles soient réelles ou imaginaires, qu’elles viennent de nous et d’ailleurs, elles sont autant de fragments singuliers qui constituent notre environnement.

Il s’agit bien désormais d’une véritable expédition dont l’imaginaire enivrant vient nourrir le mouvement d’un festival fondamentalement nomade. Il sera donc question dès cette année de raconter à tous cette traversée du territoire rennais et de son agglomération, nous commencerons par détailler ces regards afin de les faire jaillir aux yeux de tous, nous fabriquerons de nouveaux outils d’observation. Toutes ces données récoltées seront donc les premiers signes et les couches visibles de ce qui sera l’objet du désir, les ports d’attache des Tombées de la Nuit.

L’itinéraire est en écriture, nous en serons les éclaireurs. Les lieux devenant les portes d’entrées. Il n’est pas question de produit, mais de processus, l’organisation et la préparation d’une telle aventure fait partie intégrante de l’événement. Armés chacun de nous, d’images subjectives, nous portons ici la fabrication d’images collectives.

Le Bureau Cosmique est un collectif d’architectes qui tente de reconsidérer les processus de fabrication et d’appropriation urbaine avec toutes les individualités que cela implique. Il ne s’agit pas seulement de chercher sur un plan théorique les représentations d’un territoire, mais aussi d’entrevoir avec ses acteurs des intentions partagées. Cela passe par une démarche de recherche/action en insistant bien sur l’action comme nécessité pour créer un langage commun.