La tête sur les épaules, les épaules droites et altières, la voix projetée en souffles brûlants, les pieds enracinés dans un roc(k) à la fois fragile, mouvant et cinglant… C’est ainsi qu’on a envie de décrire – et qu’on a toujours aimé écouter – LAETITIA SHÉRIFF. Depuis Codification (2004), qui révélait une voix de sirène à part dans le paysage d’ici, la Rennaise d’adoption donne corps à une musique plus électrisée que littéralement électrique, laissant en l’auditeur une empreinte quasi physique, usant moins de la force que de toute une palette de tensions, d’énergies et de dynamiques. A son propos, on a pu paresseusement invoquer PJ Harvey ou Kim Gordon: des ombres obligées que sa farouche liberté d’expression a toujours su dissiper. “Ce que j’ai gagné depuis que j’ai posé les mains sur un instrument est trop précieux pour que je le brade en oubliant d’être moi-même”, affirmait-elle déjà à ses débuts. Plus de dix ans après, cette déclaration d’indépendance ne cesse de se trouver de nouvelles et déflagrantes résonances.
BIOGRAPHIE
C’est en mettant en musique des poèmes de William Yeats que LAETITIA SHÉRIFF est entrée dans le sortilège du chant. Au fil d’échanges avec de grands singuliers (Gaël Desbois, Olivier Mellano, François Janneau, Piers Faccini, Noël Akchoté…) et de projets la menant vers la danse ou le documentaire, elle a imposé une signature dont son troisième album Pandemonium, Solace and Stars (2014) n’a fait que confirmer la force d’inscription.
DISTRIBUTION
Laetitia Shériff : chant, basse / Thomas Poli : guitare, clavier / Nicolas Courret : batterie