C’est une joyeuse cohue roulante, un peloton débridé et d’un autre genre, avançant en un seul corps dans un manège de destriers à pédales. C’est une effervescence de pneus, un fourmillement de roues, un grouillement de postures acrobatiques, se déclinant en une infinité de formes, d’équilibres et de déséquilibres, une déclinaison sans fin d’assemblages. C’est une échappée collective de rouleurs et rouleuses qui avancent en union dans la même direction, en équilibre sur une roue, debout sur le guidon ou en tenant un cadre à bout de bras. Le collectif acrobatique La Bande à Tyrex aurait pu s’en tenir à un spectacle circassien autour du vélo. Mais, pour pimenter encore son propos, il a intégré de la musique, joue et chante en « live », à coup de batterie, de ukulélé, d’accordéon, de saxophone, de clarinette et de trompette…

Les as de la roue jouent du piston en quadrille sur des standards pop, soul et leurs propres compositions, et la fourmilière roulante se transforme en harmonie chantante.  Le public est rassemblé autour de la piste circulaire, dans une ronde entourant cet effervescent ballet cycliste musical, pleine de vitalité, drôle et délurée, La Bande à Tyrex nous entraine dans une heure de folie roulante, virevoltante et acrobatique. Un joyeux partage de son périple à vélo, comme un instant de vie en suspension collective autour de l’agrès qui les réunit.