A l’époque de son trio Grant Lee Buffalo et du tube Fuzzy (1993), il a été l’un de ces outsiders que la loterie du succès désigne un instant comme gagnants, avant d’aller braquer ses projecteurs sur d’autres candidats à la gloire plus rentable. Certains ne s’en remettent pas. GRANT-LEE PHILIPPS, lui, a traversé tout cela sans ciller, avant de s’ouvrir en 2000 un chemin en solo: un parcours personnel, plus qu’un plan de carrière. On le regarde et l’écoute mûrir, avancer, peaufiner de disque en disque son métier d’artisan-troubadour-conteur : c’est sa façon à lui d’imprimer sa légende – une légende qui, comme chez son ami Howe Gelb de Giant Sand, resterait toujours à taille humaine. Et si le Grand Ouest américain résonne dans toute son envergure dans sa voix et ses chansons, c’est pour mieux amplifier la musique intime d’une âme qui, de la dérisoire grandeur de nos destins terrestres, sait être la chroniqueuse à la fois humble et sensible.
BIOGRAPHIE
Leader de Grant Lee Buffalo dans les années 90, ce Californien d’ascendance indienne a signé sept albums, dont un recueil de reprises (Nineteeneighties) rendant hommage aux groupes qui l’ont marqué – de Cure à Joy Division en passant par The Smiths, R.E.M. ou les Pixies. Son dernier opus, Walking in the Green Corn, est sorti en 2012.
DISTRIBUTION
Grant-Lee Phillips : chant, guitare.