Après Londres, Helsinki, Ljubljana, Bailleul et Poperinge, Copenhague, Mulhouse, Marseille, et avant son installation à Mons Capitale Européenne de la Culture (Belgique), DOMINOES s’invite à Rennes pour sa septième performance dans l’espace public. Soit la chute en cascade d’une ligne de 7000 dominos en béton cellulaire serpentant en chaîne dans la ville, au long d’un parcours de 2,5 kilomètres, entre places, quartiers, ruelles, boulevards, cours intérieurs, appartements, jardins, quais, bâtiments publics et bassins, lieux historiques et recoins quotidiens… Porté par 300 habitants-volontaires prenant en charge l’installation et l’accompagnement du public, le pari fou du STATION HOUSE OPERA de Julian Maynard Smith investit le quartier du mail François Mitterand pour réaliser ensemble une journée d’exception autour d’un événement unique.
L’idée simple de DOMINOES réinvente en mise en scène l’architecture intime de la ville autant qu’elle transforme le rythme de la cité. Ressemblant à des parpaings blancs d’un mètre de hauteur ou des morceaux de sucre géant, ces pièces écrivent une autre échelle urbaine dans ce parcours spécifique à hauteur de pavé. Entre ordre et chaos, jeu de l’enfance et taille adulte, le matériel concret et répétitif se fait métaphorique en instituant une temporalité, une géographie et une sociabilité qui lui sont propre. Avec ses centaines de bénévoles et ses milliers de spectateurs massés au fil du parcours, DOMINOES reste avant tout un fascinant projet participatif. Qu’importe alors si l’acmé de la cascade en chaîne ne durera qu’une trentaine de minutes : au fil des heures de rassemblement s’invente un temps de redécouverte et de retrouvaille commune, une effervescence et une véritable mémoire collective autour de cette « chaîne de cause à effet à la fois physique et symbolique » dans l’espace public.
L’histoire récente de notre festival fera penser au jeu sur les perspectives du Redball de Kurt Perschke, à la création communautaire des Veilleurs de Joanne Leighton. Autre échelle de temps (une journée), de taille (729 veilleurs) ou de matériaux (des parpaings), mais volonté identique de rendre la ville à ses habitants dans un rapport artistique ludique et participatif. Événement majeur de cette édition des Tombées de la Nuit, par son ampleur et son ébullition participative, DOMINOES sera la seule proposition de ce dimanche 5 juillet 2015.
Pour participer à cette grande aventure collective, inscrivez vous auprès de Célie Augé et Solen Racinet à dominoes@lestombeesdelanuit.com ou au 02 99 32 56 59
BIOGRAPHIE
Créée en 1980, cette compagnie britannique majeure compte aujourd’hui plus de 30 créations dans l’espace public ou sur des scènes de théâtre. STATION HOUSE OPERA intervient à l’international sur des événements in situ d’envergure en performance comme sur des formes plus classiques ou des événements diffusés en réseau. De New York à Sydney, de la Cathédrale de Salisbury à des interventions sur les trois continents (Azerbaïdjan, Kosovo, Chine, Brésil), la compagnie est devenue une référence pour ses recherches en théâtre télématique comme pour son inventivité et sa réflexion sur une nouvelle esthétique artistique de la ville. Créé en 2009 à Londres pour l’arrivée des Jeux Olympiques, DOMINOES reliait cinq quartiers de la capitale sur 11 kilomètres avec plus de 8000 blocs de béton. Depuis 2012, DOMINOES est soutenu par le réseau européen pour la création artistique en espace public IN SITU (dont est membre les Tombées de la Nuit) dans le cadre du programme « Meta 2011-2016 ». Autres créations du Station House Opera : Roadmetal, Sweetbread (1998 et 2012), Mind Out (2008- 12), What’s Wrong With the World (2008), The Other is You (2006), Life in Paradise (2004-5), Mare’s Nest (2001-4), The Salisbury Proverbs (1997), Limelight (1995-7), The Bastille Dances (1989), Piranesi (1988-90), Cuckoo (1987-90), A Split Second of Paradise (1985-90)…