Photo : Dakhabrakha © Olga Zakrevska
Les Tombées de la Nuit en partenariat avec l’Opéra présentent
DakhaBrakha
(Ukraine)
Ovni musical ukrainien

Entre musique et théâtre, tradition et invention, le quatuor ukrainien refuse délibérément de choisir, préférant triturer depuis quinze ans cet « ethnochaos » qui s’aventure brillamment aux frontières des genres, au fil de six albums et de concerts à travers la planète. Cinq ans après leur renversante prestation aux Transmusicales, DakhaBrakha (« donner et prendre » en Ukrainien) fête son retour à Rennes dans l’écrin de l’Opéra.

Entamée à Kiev en 2004 comme un projet théâtral d’avant-garde au sein du Dakh, centre d’art contemporain dirigé par Vladyslav Troïtskyi, cette aventure scénique s’impose d’emblée par son impact visuel. Assis, un homme et trois femmes en tenue traditionnelle (longue robe blanche ou chamarrée, imposante coiffe de laine noire rappelant celle de Marge Simpson) lancent des polyphonies slaves appuyées par des percussions tribales et un violoncelle hypnotique, aux coups d’archets acérés. Initiée autour d’un travail de collectage de chansons traditionnelles ukrainiennes, comme un voyage initiatique dans cette riche culture entre Carpates et mer Noire, la musique de DakhaBrakha a, depuis, irrigué sa démarche aux différentes sources d’un folklore syncrétique imaginaire, mêlant les géographies pour développer cette transe chamanique, mystique, tragique et minimaliste, ancestrale et résolument contemporaine.

Un choc foutraque et déjanté, mêlant théâtre, rock, ethno et musique du monde et qui resplendit de sa liberté rêche et rebelle sur le dernier album du groupe, The Road.

BIOGRAPHIE

Tous quatre diplômés de l’Université nationale d’arts et de culture de Kiev et comédiens et musiciens au sein du DAKh, théâtre d’avant-garde et centre d’art contemporain, Marko Halanevych, Olena Tsybulska, Iryna Kovalenko et Nina Harenetska lancent DakhaBrakha en 2004 comme un projet transdisciplinaire visant à faire redécouvrir les racines musicales traditionnelles de l’Ukraine. Un périmètre théâtral, issu d’un cycle de performances sur l’Ukraine mystique, lié à des pièces de Shakespeare, qui sera son cadre de jeu pendant deux années. Avant de s’en affranchir peu à peu pour devenir un groupe à part entière, mais toujours sous la houlette de Vlad Troïtskyi, leur producteur et scénographe. Lauréat du prestigieux prix d’art contemporain Sergey Kuryokhin en 2010, puis de l’Australian Womadelaide en 2011, DakhaBrakha a multiplié les rencontres et les confrontations (Port Mone, Karl Frierson, Inna Zhelannaya, David Ingibaryan, Kievbass, le finlandais Kimmo Pohjonen Cluster, l’irlandais Steve Cooney, l’iranien Djam), s’ouvrant aux instrumentations traditionnelles indiennes, arabes, africaines, russes, japonaises ou australiennes, tout en poursuivant son travail de collectage dans les cultures ancestrales Ukrainiennes. Groupe de scène renommé, DakhaBrakha tourne dans les festivals du monde entier, en Europe, en Chine, en Australie, aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Colombie, au Brésil, etc. Et mène aussi différents ateliers dans les écoles et institutions. DakhaBrakha compte aujourd’hui six albums à sa discographie : DakhaBrakha (2005), Yahudki (2007), Na Mezhi (2009), Light (2010), Khemeleva project (2012) et The Road (2016). La violoncelliste Nina Harenetska fait également partie du cabaret vocal théâtral féminin ukrainien des Dakh Daughters, issu lui-aussi du décidément très actif Dakh Théâtre de Kiev, avec son festival annuel du Gogolfest.

DISTRIBUTION

Marko Halanevych > voix, darbouka, tabla, didgeridoo, harmonica, trombone, accordéon, cajón
Olena Tsybulska > voix, percussions
Iryna Kovalenko > voix, djembe, flute, buhay, piano, ukulele
Nina Harenetska > voix, violoncelle, percussions

Complet
dimanche 10 mars 2019
16:00 > 17:30
Opéra de Rennes, Place de la Mairie, Rennes

Renseignements au 02 99 32 56 56

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