Depuis 2012, Souhail Marchiche et Mehdi Meghari interrogent les évolutions de la danse hip-hop, tout en restant au plus près de ses valeurs originelles de partage, de rencontre et d’échange. Avec En quête (2012) et Dyptik (2014), ils questionnaient le thème de l’identité, avant d’investir le champ de la révolte pour Dans l’engrenage (2017) et Le Cri (2018). Un cycle inauguré en 2016 avec D-Construction, une première expérimentation en plein-air et en bi-frontal. Évoquant les grillages des chorégraphies de Jerome Robbins pour West Side Story, la structure métallique interroge frontalement la nature du lien social dans l’espace public. En quoi sommes-nous capables de remettre en cause les territoires, les frontières et les institutions ?
Tour à tour prison, cage, terrain de jeu, barrière insurmontable et lieu d’expression, à la fois source de contrainte et d’inspiration, le dispositif scénique de ce grillage métallique place physiquement le spectateur au cœur du spectacle. Alors que les danseurs sont exposés en permanence au regard du public, même dans leurs temps de récupération, c’est pour et contre cette structure que la chorégraphie se construit et se déconstruit.
Entre élan et improvisation, révolte et résistance, confusion et bousculade, les trente-cinq minutes de D-Construction sont d’une intensité et d’un engagement rares.
BIOGRAPHIE
Fondée en 2012, à Saint-Étienne, par les jeunes chorégraphes Souhail Marchiche et Mehdi Meghari, Dyptik effectue un travail chorégraphique ancré à la fois dans les valeurs du hip-hop et dans le dialogue créatif avec d’autres esthétiques. Au-delà de son travail créatif, la compagnie développe, à l’année, de nombreuses actions culturelles autour de ses créations et est à l’origine du festival TRAX, depuis 2014. Elle ouvre également ses studios stéphanois aux artistes et au public, pour en faire un véritable lieu de résidence artistique et de représentations. Avec les créations En quête (2012), Dyptik (2014), D-Construction (2016), Dans l’engrenage (2017) et Le Cri (2018), questionnant les thèmes de l’identité et de la révolte, Dyptick s’affirme dans une danse hip-hop forte et authentique, engagée dans son rapport à l’autre, aux autres, au corps et à la transmission. La compagnie incarne une génération refusant la fatalité d’un monde apeuré. Un univers chorégraphique qu’elle entend bâtir elle-même.
DISTRIBUTION
Interprétation : Elias Ardoin, Evan Greenaway, Samir El Fatoumi, Yohann Daher, Katia Lharaig, Émilie Tarpin-Lyonnet.
Direction artistique : Souhail Marchiche et Mehdi Meghari.
Chorégraphie : Mehdi Meghari.
Création musicale : Patrick De Oliveira.
Scénographie : Bertrand Nodet.
Régie générale : Richard Gratas.
PRODUCTION
Coproduction : CNAR l’Abattoir / Chalon-sur-Saône, Quelques p’Arts… Centre National des Arts de la Rue – Scène Rhône-Alpes / Boulieu-lès-Annonay, Groupe des 20 Rhône-Alpes – Auvergne, Centre culturel de La Ricamarie, Le Tobbogan – Scène conventionnée Plateau pour la danse / Décines.
Aide à la création : Conseil Départemental de la Loire, Ville de St Etienne, ADAMI, SPEDIDAM.
Avec le soutien : Théâtre de Tardy (Saint-Etienne), École nationale du cirque de Shems’y (Rabat, Maroc), les villes du Chambon-Feugerolles, l’Horme, St Chamond et St Hilaire de Riez.
La Compagnie Dyptik est subventionnée par la DRAC et la Région Rhône-Alpes-Auvergne et la Ville de Saint-Étienne.