Dimanche 10 juin, L’Opéra de Rennes, Les Chants du Blosne, Les Fleurs du Mail et Les Tombées de la nuit se sont associés pour faire chanter la ville. 3000 Rennais étaient « de tout choeur » au rendez-vous.
Quoi ? Un rassemblement, à l’initiative de l’Opéra, de chœurs amateurs et professionnels, de toutes influences : gospel, classique, lyrique. Sur le thème « populaire », les ensembles ont fait vibrer des airs traditionnel, des musiques de film, des extraits d’opéras célèbres, partout dans la ville. En fin de journée, les choeurs, y compris une chorale éphémère, se sont rassemblés pour un concert en commun. Le public aussi a donné de la voix.
Où ? Dans le quartier du Blosne, à Bourg l’Évêque, place Hoche, aux Champs libres, à l’Opéra.
Pourquoi ? L’Opéra avait déjà réalisé une première édition de De tout choeur, en centre-ville, avec des choeurs d’enfants. « On a voulu étendre à tous les âges, à différentes styles et s’installer dans l’espace public. Inviter les gens à faire de l’art ensemble », explique Marion Etienne, responsable de l’action culturelle à l’Opéra. « Avec notre casquette de pilote des Dimanche à Rennes, on a sollicité des choeurs qui prévoyaient des concerts pour les fédérer sur cette même journée, poursuit Claude Guinard, directeur des Tombées de la Nuit. On reproche parfois à Rennes de proposer des initiatives dans tous les coins, sans concertation. Là, on a rassemblé les pièces du puzzle. »
Comment ? « Les Tombées de la Nuit nous ont aidés à sélectionner des lieux, à penser à la disposition du public, aux détails techniques », poursuit Marion Etienne. « On a discuté pour se coordonner, ajoute Thierry Guénolé, coordinateur de l’association de Bourg l’Évêque, organisatrice le festival Les Fleurs du Mail. Quand on fait ensemble, l’événement devient plus visible et chacun en est valorisé. »
Pourquoi ça a plu ? « Le plaisir de créer et s’exprimer ensemble, pense Marion Etienne. Comme un grand boeuf où chacun partage son univers musical et découvre celui des autres. Le chant est prétexte à la rencontre. » Thierry Guénolé a remarqué que chaque choeur, passionné, était curieux de voir les autres : « Et la variété, les programmes courts, le déplacement en ville rendaient l’ennui impossible pour les spectateurs ». Les Tombées de la Nuit ont ajouté leur petite touche taquine à cette grande clameur, en présentant We Can be Heroes, de Groupenfonction : « Un choeur silencieux qui entonne des tubes en play-back. C’est amusant et décalé, non? », sourit Claude Guinard.
Audrey Guiller